La réflexologie plantaire a des racines très anciennes, et nous les retrouvons en tous lieux et en toutes époques.
Dans des restes archéologiques de l’Égypte antique où sur une fresque trouvée dans la tombe de l’un des médecins de la plaine de Saqqarah, remontant à 2500 – 2300 avant JC, il est mentionné comment la technique du massage des pieds était pratiquée en ces temps. Des vestiges de cette technique spécifique seront également retrouvés dans la tradition Taoïste, à l’intérieur de livres sacrés d’Inde, dans les tribus indigènes d’Amérique, et dans bien d’autres encore.
Deux personnages sont en train de se faire traiter les mains et les pieds.
Les hiéroglyphes signifient : «ne me fais pas mal», le praticien répond : «je ferai en sorte que tu me remercies».
En Europe :
Dans notre époque contemporaine, à la fin du XIXème siècle, en Grande Bretagne, le neurologue Sir Henry Head théorise « les points de Head ». En 1893, il explique que les organes internes sont connectés à certaines zones spécifiques de la peau par le biais des voies nerveuses dont les racines se trouvent sur le même segment de la moelle épinière.
Sir MacKensie, cardiologue écossais de la même époque, présente une théorie selon laquelle les pathologies affectant les organes internes provoquent des douleurs dans certains points des muscles squelettiques. Par exemple, l’infarctus du myocarde se traduit par des douleurs dans le bras gauche.
En Allemagne, le Dr Alfons Cornelius remarque que le massage d’une zone douloureuse (nommée point de pression) permet de soulager d’autres parties du corps. Il publie en 1902 « Points de pression, leur origine et signification ». En 1911, un autre allemand, Barczewski parle dans son livre de « Reflexmassage » pour désigner une méthode de soin par pression.
Aux Etats Unis, Dr. Fitzgerald et la thérapie des zones :
La spécialisation et la plus récente codification de cette technique s’est diffusée dans le monde occidental grâce au Docteur Fitzgerald.
Ses théories sont à l’origine de la réflexologie plantaire.Le Docteur ORL William H. Fitzgerald, découvre qu’une pression exercée
sur une partie de la main ou du pied permet d’anesthésier des zones du corps. Cette découverte lui permet d’effectuer des interventions chirurgicales
sans devoir administrer aux patients la substance qui était alors utilisée comme anesthésiant : la cocaïne.
Fitzgerald est arrivé à ces conclusions en observant la pratique de certains chamanes indiens qui, durant leurs rites « guérisseurs », réussissaient à anesthésier les douleurs, mêmes les plus vives, en appuyant sur des points particuliers des pieds et des mains.
Dès lors, Fitzgerald établit ce que l’on nomme la « thérapie des zones » : il divise le corps en dix zones longitudinales (5 du côté droit et 5 du côté gauche) qui aboutissent à un orteil ou à un doigt. Ces zones restent la base des cartes de réflexologie actuelles.
Le Dr. Fitzgerald découvre que la stimulation de la peau permet d’obtenir une action à distance (une action réflexe) comme l’a fait le Dr Head au XIXème siècle.
Le Dr. Fitzgerald transmet ses connaissances au physicien Joe Shelby Riley qui la pratique également sur les oreilles. Il publie plusieurs ouvrages entre 1919 et 1942 et développe la technique en utilisant le crochet.
Dans les années 30, la kinésithérapeute américaine Eunice Ingham participe aux recherches du Dr. Riley. Elle reprend la théorie et l’affine en concentrant ses recherches sur les pieds. Elle vérifie l’emplacement de chaque organe sur le pied en travaillant sur des milliers de cas au sein de l’hôpital St Peterburg à Tampa en Floride. Elle met au point la cartographie que nous connaissons actuellement. Elle a largement contribué à la démocratisation de la réflexologie. Aujourd’hui les différentes méthodes de réflexologie plantaire (énergétique ou symptomatique) s’appuient sur les travaux d’Eunice Ingham.
Lorsqu’elle s’arrête, à 80 ans, c’est son neveu Dwight Byers qui prend la relève. En 1973, il devient directeur de l’Institut International de Réflexologie (IIR) et se consacre à la pratique et à l’enseignement de la réflexologie. Il existe d’autres écoles et références : chinoise, sud-américaine, tibétaine, etc.